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June 13, 2024
Toute personne, qu'elle soit athlète professionnelle ou non, traverse des hauts et des bas en matière de santé mentale. Beaucoup d'entre vous savent que j'ai pris du recul par rapport au CrossFit pour me recentrer sur moi-même. C'est un travail de longue haleine, mais voici les stratégies qui m'ont été les plus utiles durant l'année qui s’est écoulée.
Être un athlète professionnel implique de suivre une programmation très rigoureuse qui laisse peu de place à la variété ou à l’expérimentation. Cette année, j’ai exploré de nouveaux sports qui m'intéressaient et j’ai participé à de nouveaux cours. Vous auriez pu me croiser sur les terrains de paddle, à la plage en train de faire du bodyboard ou encore en train de courir. J’ai aussi vraiment apprécié de suivre des cours qui n’ont rien à voir avec le CrossFit, comme les cours de body Barre et de RPM.
J'apprends à écouter mes envies et à essayer ce qui me fait envie, sans jugement. Cela n'a pas été facile. Après huit ans d'entraînement axés sur la performance et la réalisation de grands objectifs, passer à des entraînements pour ma santé a été certes difficile, mais gratifiant. J'apprends encore et je sais que ce processus ne s'arrêtera jamais.
Privilégier l'exercice pour le bien-être implique d'apprendre à accorder une priorité essentielle aux soins de mon corps. J'ai toujours ma séance prévue pour le lendemain (je suis ce genre de personne), mais si je me réveille et que mon corps n’est pas prêt à affronter la séance, j'ajuste mon plan et je passe un peu plus de temps à récupérer. Pour moi, le processus de récupération comprend l'utilisation des protocoles quotidiens de GOWOD pour la mobilité, des séances de sauna et de bains glacés, et plus récemment, la pratique de la respiration guidée. Bien sûr, je faisais déjà beaucoup de ces choses lorsque je m’entraînais intensivement pour les CrossFit Games, mais la différence aujourd’hui est que je me concentre sur les bienfaits, et je donne à mon corps le temps dont il a besoin pour récupérer plutôt que de me forcer juste pour cocher une case à la fin d'une longue journée d'entraînement.
Pendant la majeure partie de ma carrière, je croyais que s’entraîner plus c'était mieux. Je savais que j'avais besoin de jours de repos, mais ils me causaient beaucoup de stress. Avec du recul, je me rends compte que le fait d'avoir des passe-temps en dehors du sport aurait rendu les choses plus faciles. J'ai appris à aimer la pâtisserie et la cuisine, et pas seulement les jours de repos. Il est certain que faire de la pâtisserie est beaucoup plus amusant quand on se permet de goûter à ce qu'on prépare. Passer du temps à pratiquer des hobby que vous aimez peut aussi être un exercice de pleine conscience. Quand je fais de la pâtisserie ou que je cuisine, je suis dans l'instant présent, et je trouve que cela me ramène à l'essentiel quand j'en ai le plus besoin.
Pendant des années, les entraînements ont absorbé tout mon temps et mon énergie mentale. Étant athlète à plein temps, il était difficile pour moi de nouer des liens avec des personnes de mon âge et en dehors du monde sportif. J'ai été scolarisée à la maison pendant la majeure partie du lycée et j'ai manqué beaucoup d'étapes importantes de l'adolescence, comme les bals de l'école, les matchs sportifs scolaires et toutes ces choses normales que font les ados ! Ce qui est différent maintenant, c'est que j'ai le temps et l'ouverture d'esprit nécessaire pour rencontrer de nouvelles personnes et construire de nouvelles relations. C'est quelque chose que l'on peut faire en parallèle de l'entraînement, mais ce n'était pas une compétence que je possédais à l'époque. Passer du temps avec mes amis et ma famille cette année a été incroyablement réparateur et amusant. Par exemple, quelque chose que je fais maintenant et que je n'aurais jamais fait auparavant est de passer la journée à parcourir Kaua’i (l'une des îles principales de l'archipel d'Hawaï - NDLR) avec des amis et goûter de nouveaux plats. Je vous encourage vivement à faire cela dans votre vie aussi !
Choisir où passer mon temps a fait partie de mon processus de guérison cette année. Le Vermont est un endroit que j'associe à l'entraînement et il n'y a rien de mal à cela. Je suis retournée dans l'Iowa pour reconstruire une relation avec ma terre natale et pour renforcer les liens qui avaient été placés au second plan pendant que je me concentrais sur mon entraînement. J'ai déménagé à Hawaï en janvier pour changer d'air, et parce que c'est un endroit accueillant pour moi pour guérir et devenir la prochaine version de moi-même. Beaucoup de personnes de mon âge sont à l'université, découvrant de nouveaux horizons et cherchant leur voie. C'est ma propre version de cette expérience !
Ce chapitre de ma vie a été consacré à l’exploration de ce dont mon esprit, mon corps et mon cœur ont besoin. Je travaille à m'ouvrir et à accepter mes difficultés. C'est plus facile à dire qu'à faire, mais c’est une étape cruciale pour appréhender ce qui m’attend par la suite. Il y a tellement de choses à dire à ce sujet, mais je sais que je ne suis pas seule dans cette démarche, chacun a ses propres défis à relever.
Tout cela prend du temps. J'ai appris à résister à chaque fois que je pense : "si je fais ça, alors tout ira mieux." Une chose dont je suis sûre, c'est que le soleil se lève toujours demain.
